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one last bit… maybe

It’s true that we haven’t posted so many photos of our US tour. We took a lot but it was somehow difficult to post them while we were away because in a 8 people travel party there’s allways a line at the computer and the internet connection is sometimes hectic. We will slowly put some more but this one is a good illustration of the athmosphere…

us

Easy, dudes.

So a few lines in english seem necessary because maybe too many people googled the translation to all of our blabbing on this site.

Google doesn’t understand sarcasm. The internet in general requires to be as cheesy as possible so we can all be amazing virtual friends (sorry: « awesome » virtual friends). This is new to us. Or maybe we think it’s boring. But the point is: we loved it. Every second of this tour was at least enlightning, and at the most, fantastic. A lot of it was fantastic. My favourite part was our relationship in the van. The time we spent with Matty, Chris, Hannah, Eric and with eachother. Just relaxing and great. Our american guides were very patient and nice and we were very demanding, I mean we didn’t even know how to buy stamps, they had to teach us everything, but with them we learned a lot. We found out how much we wouldn’t like to live in such a crazy violent and superficial place and we also found out how much we wished a lot of things were easier and more spontaneous in Europe.

To Julie: Don’t be mad. It was amazing to see you at the show in Brooklyn, so it was to see all our good friends there. The show was hectic and intimidating I mean you saw it yourself, everything was falling apart et la dernière chose qu’on avait envie d’entendre c’était des vannes en français. The rest of the evening was just great. Very great.

To the other people who have commented this page feeling sorry that we didn’t like touring there: stop using google, this is not what we said. Really.

Fill it!

Que de retard dans ce report… Mais bon, quand les choses sont mievres,  c’est difficile d’en tirer le meilleur parti. alors pour resumer, Wilmington,  bof, Richmond, bof, Washington, bof… Trois concerts moyens de suite en fin  de tournee, ca a presque de quoi vous foutre en l’air. Mais une visite en  bonne et due forme de Washington DC, la capitale de l’empire americain, ca  vous remet dans les rails, surtout quand on arrive apres a Baltimore (une des  villes les plus violentes des USA au passage) et qu’enfin, on a droit a un  « bonjour, ca va » de la part des organisateurs. C’est pas grand chose un  regard, un mot sympa, mais ca vous change definitivement votre approche d’un  concert. Du coup, fiesta, super concert.
Cet endroit est vraiment terrible. en dehors du fait que l’on puisse y boire  l’alcool librement, pas comme hier a DC ou les flics sont venus inspecter les  lieux en plein concert, il y a des good vibes dans l’air. Deja la salle de  concert, dotee d’une petite estrade et remplie de canapes ou les gens  chillent entre les concerts. mais definitivement pas pendant, puisque des les  premieres notes, ils s’approchent et dansent joyeusement. On a joue avec The  Max Levine Ensemble, un groupe punk rock bien carton qui a sorti quelques  disques sur Plan it X. Decidemment, et a force, cela ne me semble plus etre  une coincidence, tous les gens que l’on a rencontre pendant cette tournee et  qui etaient friendly avec nous avaient tous sortis un disque sur le label de  Chris… Une bonne ecole d’amitie et de simplicite ce label decidemment.

Citons pele mele ces gens amicaux et sinceres croises ca et la: Paul  Barribeau, Erin Tobey, Defiance Ohio (pardon de m’etre torche avec des flyers  de votre prochain concert a DC mais j’avais pas le choix…), The Max Levine  Ensemble, Delay…

Ce soir, derniere date de la tournee a Philadelphie, dans un info shop (le LAVA) de la banlieue de la ville qui est en train de diffuser La Societe du spectacle sur grand ecran en preliminaire a cette soiree qui est un benefit show pour food not bombs et qui sent le cafe (equitable et organique, of course) a plein nez.

A de rares exceptions, on n’aura pas joue dans le centre des grandes villes que l’on aura traverse, faute de lieu downtown. C’est impossible pour des punks de tenir un lieu dans les centre villes, les loyers y sont entre autre trop eleves, alors ils se rabattent dans les peripheries devastees, peuplees majoritairement de noirs ou de latinos, et c’est la que l’on peut se rendre compte des ecarts de richesses, des inegalites et de la grande pauvrete qui regne dans ce pays… Malheureusement, le melting pot n’est pas trop de mise dans le microcosme anarcho-diy que nous traversons, et meme si nous jouons en plein milieu de ce que l’on peut nommer ghettos, le public est blanc a 99%…

Au revoir le sud…

Bon, c’est n’importe quoi en ce dimanche soir, on a debarque dans un club ou il y a plein de cocerts en meme temps, le promoteur n’est pas la. Son repondeur est saturee de message, on comprend rien a ce qui se passe, on doit balancer pendant qu’un groupe de hip hop joue sur la meme scene, mais on joue au flipper en meme temps,il y a quand meme un peu de monde donc on va jouer juste pour le un, de toute facon on a deja bu des bieres belges, alors autant rigoler.

Chris ne onnaissait pas ce lieu ni le promoteur, je pense qu’il ne va pas en faire une bonne publicite. Mais l’endroit est cool, c’est un bar avec canapes, snooker, jeux videos et stouts en promotion, c’est pas tous les sors qu’on est en Caroline du nord, alors marrons nous. C’etait vaiment etrange, le genre de concert que je deteste, avec le public affale dans les canapes que tu as l’impression de deranger quand tu joues. Puis quand Ghost Mice a joue, tous les kids en uniforme de petits punks se sont leves, sont alles chanter en choeur puis sont rentres chez eux. On a dormi chez un jeune ouple bien sympathique qui nous a offert l’hospitalite et qui a fait tourner un chapeau pendant le concert afin que l’on ait quelques sous. Le promoteur ne s’est pas radine de la soiree, il avait bon dos d’organiser ce « be your own hero festival »… Le bar nous a quand meme donne 100 dollars en plus de la collecte. Pour un show a l’arrache, on s’en sort bien. On a ensuite passe la fin de matinee a la plage tout pres de Cape Fear. La mer, bien agite, nous a lamine et nous faisons route vers Richmond. Ce matin au petit dej, Chris nous a fait sa specialite, des graviers. J’appelle ca comme ca parce que normalement ce s’appelle la gravy sauce, c’est juste de l’eau et de la farine cuite avec des epices pour donner du gout servie avec du pain et des bouts de tofu grilles. C’est tres economique, c’est le plat traditionnel du pauvre qui n’a pas de quoi s’acheter a grailler. C’est simple, economique et tres lourd a digerer, mais c’est pas mauvais, ca ressemble un peu a notre roux.

J’ai pas parle du concert de samedi qui valait pourtant son pesant de cacahouetes. On a joue dans un ecovillage de Georgie, le orange twin village, une communaute autogeree grande de 150 acres. Les gens etaient adorables, il y avait des supers groupes, on a joue en plein air, on s’est couche a pas d’heure, alcool et fumette a volonte, hippy punx rules!!!

St Augustin, ou etes-vous?

Ce soir, c’est la decadance en Floride. Mon esprit est trop vaporeux pour ecrire quelquechose de consistant mais je vais essayer de decrire a chaud le chaos dans lequel nous sommes tombes. Nous avons joue dans un house show comme nous les aimons tant, mais en ce vendredi soir tres arrose, le punk rock a cotoye springbreak. Nous sommes en Floride me retorquerez vous… Or ce soir, nous avons navigue sous les ordres de Captain Chaos. J’espere lui arracher quelque confidence demain quand nos neurones seront redevenues politiquement correctes. Or ce soir il n’en n’est rien. Un tas humain fond sur moi, les tables s’effondrent, ce n’est plus un punk show anymore mais juste une putain de soiree decadente. Tout avait pourtant bien commence, un concert de ned apocalyptique, interrompu au bout de 20 minutes grace a un public trop fou fou qui m’a fait traverse le plafond de cette charmante demeure tropicale et casse ma basse sitot mon corps revenu sur scene. On appelle ca le slam de trop. Mais dieu que c’etait bon de tater un peu d’humain au corps a corps. 20 minutes de chaos tres dansante avec le meilleur son, la plus belle energie, le public le plus excite que nous ayons eu durant cette tournee. Un show avorte, mais si intense…

Puis Ghost Mice, pour la premiere fois, Captain Chaos (c’est le surnom de Chris,dont le bras gauche est marque du sigle a huit branches) etait completement raide, a cause d’un complot ourdi par nous, les frenchies, qui l’avons entraine a s’enivrer de glutes… La culture de l’alcool n’est pas la meme que la notre outre-atlantique. et quand on assiste a cette fin de soiree, on aurait presque des remords a assumer notre penchant pour le houblon. Mais, une fois n’est pas coutume, je vais laisser les autre s’exprimer quand a cette soiree.

« last night at the house in st. augustine there was no show, there was a
party. i call it a party because only some people showed up for the music and
the rest showed up to be louder than the music, bringing as much white noise
as they could fit in their lungs. it was like listening to a recording of all
the bands: one ear in the headphones and the other exposed to a busy city
street corner.

the positive side of this is there was good energy. i could hear kids
laughing at the gadabout films, dancing to ned, and singing along to ghost
mice. and that’s a good show. when kids put intention into going to shows,
the result can be magical and inspiring for performer and audience. last
night was a grey area. i’d like to see more intention into going to shows
from kids, specifically more than wanting to just party. »

matty D

 choses brisees:

l’input de la basse de tristan
mes oreillesla voix d’eric
la patience de chris

choses aquatiques:

la pluie
le crowd surfing
la piscine a 3h du mat
la biere renversee sur mes pedales
et autres choses chaotiques

nico

 « Party zone 08′!! We got to play our first american house party/show. It
was strange, but fun. I drank some BREWSKIES! Felt a little sick after.
the films went over well, it was still early, so people weren’t that crazy
yet. For every band though it was bananza time! Especially for all the
acoustic acts. Nice and loud voices to yell over. I actually had a lot of
fun playing. You just have to blast past to « I don’t care » point. It was
more of a party for sure. Food was good, the people that lived in the house
we very sweet, but the big dude with the dreds was obnoxious. CROTCH! I
wish we got to go to the beach though, I mean why else have I been working on my body so much? »

Eric

« Des notre arrivee a St Augustine, petite ville etudiante au bord de l’ocean,
un vendredi soir, j ai comme senti que ce house show ne serait pas tout a
fait comme les autres. Les gens semblaient dans un etat second avant meme que
la premiere note de musique soit jouee. Eric, apres ses films, par lequel
nous commencions, cassant les habitudes de peur du manque d’attention du
public, eu du mal a se faire entendre, seul avec sa guitare, les quelques
jeunes surfers et demi-bimbos presents parlant fortement. Puis ce fut au tour
des Ned, et le public, plus nombreux et bien allume, se pressa dans le salon.
Ned n’avait pas joue aussi fort depuis le debut de cette tournee.
Assourdissant. Un magma musical intensifie par la chaleur infernale qui
regnait dans la piece (que je tentais pour ma part de contrer a coups de
Michelobs glacees). Jamais le passage vaudou de « Voices » n’avait ete aussi
puissant et propice a la transe. Le public devint sauvage. Hurlant.
Gesticulant. Tristan, comme souvent, fit une incursion dans le public. Public
qui le prit a bout de bras, l’ arrachant du sol… Fin du morceau. C est
alors qu’il se rendit compte que la prise jack de sa basse avait ete comme
arrachee. Fin prematuree du set. Furie du public. Place a Ghost Mice, apres
un court set d’un groupe folk local. Le volume sonore des conversations d’un
public encore plus nombreux et alcoolises poserent de gros probleme a Hannah
et Chris, lui meme peu aide par un taux d alcoolemie inhabituel, du a une
« french conspiracy » (sic). Je tentais de lancer quelques « Shut up you all »
bien sonores, sans succes. Ils purent enfin jouer, devant un public chantant
et frappant des mains avec plus ou moins de justesse. A la fin de leur set la
chaleur et les bieres donnerent un parfum de « Spring Break » a la fete qui
suivit. Je me demandais qui lancerait le premier un concours de tshirts
mouilles, peut etre ce gars avec un tshirt « Better dead than red »? Je crois
qu il n en fut rien, me perdant moi meme dans de longues conversations sur le
porche de la maison. Friday night, allright.. »

Fabien

« Party! St. Augustine was a loud house party. We are very used to playing
shows like that. That particular show was a good example of a US drunk party.
Some people were paying attention to the bands. some people were just getting
really drunk. Shows like that can be really fun and that show was fun, just a
bit too loud for acoustic music. If we were playing loud rock and roll it
would have been easier for us to play. But overall i had a good time. it’s a
party you know! »

Hannah

Trop d’alcool
ambiance de folie
concert ecourte
soiree interminable
AWESOME!

Nikko

« he who drinks eats. after a long day of fixing the breaks and spending 300
$, i drink a red stripe to relax. then the french conspiracy offers me more
and more lager because they want me to get drunk. their plan worked. slime
ball, older hippy dudes hit on young drunk girls. the nice kids up front try
to hear the music over the roar of dumb, looping « conversations ». the music
happens. people have fun. people play kicker. nothing happens. »

Chris

 

Sweet Home Alabama

Hier, apres le concert de Louisville, on s’est ballade un peu en ville puis apres avoir admire la batte geante de 30 metres de haut qui fait la fierte de la ville, et descendu notre flasque de bourbon local, on a echoue dans un hypermarche ouvert 24/24. Et la, ce fut le choc. Je n’avais jamais ressenti cette sensation etrange et confuse de desorientation. C’etait tellement grand et tellement vide, que je deambulais dans les rayons hagard, sans savoir ou regarder, sans savoir quoi acheter. Les seuls humains qui peuplaient cet endroit etaient les employes qui garnissait les rayons deja debordant de marchandises et quelques rares clients perdus comme nous dans la nuit. Je suis ressorti avec une bouteille de lait d’amande apres etre passe pour un homme de neanderthal aux caisses automatiques. Je ne m’etais jamais servi de ces engins ou l’on endosse le double role prestigieux de consommateur et caissier. Une experience fabuleuse. Je suis ressorti la tete eprise de vertiges sans trop savoir quoi en penser.

 

Nous voici a present en Alabama ou apres avoir traverses dimmenses champs de coton, nous debarquons a la cave 9. C’est un petit club DIY all ages de Birmingham ou d’apres les nombreux graffitis qui ornent les murs adjacents a la scene, beaucoup de groupes sont passes. D’apres ce que j’ai compris, ca fait 4-5 ans que le lieu existe, et bien qu’il ait ete classe comme non-profit par le gouvernement federal, les autorites locales ont estimees qu’il devait payer des taxes commerciales, qui s’elevent a 6000 dollars, soit une sacree somme pour un lieu autogere par des kids. Une campagne de don a ete lancee pour sauver la cave 9, installee dans un entrepot en briques a la peripherie de la ville. Ce qui differe aussi beaucoup de chez nous, c’est l’absence de bar. Ok, j’ai compris, c’est all ages donc pas d’alcool, mais il n’y a meme pas de sodas, ni de jus en vente. Et puis la, il est 19h40, Eric a deja commence son concert. d’ici un quart d’heure on sera sur scene et a 22h tout sera plie. Je pensais pas que les soirees finissaient si tot outre-atlantique.

 

Erratum : les concerts le dimanche soir finissent peut etre tot mais certainement pas les soirees. On s’est retrouves dans une maison de kids dans la banlieue eloignee de Birmingham, dont la specificite est d’ailleurs d’etre la ville des US dotee de la plus grande superficie. C’etait vraiment la caricature du white trash way of life. Des l’entree, une montagne de canettes vides faisait office de decharge sur la moquette, elle meme souillee de merde de chien et de chat. Un christ congele etait la seule victuaille du frigo. Un canape, une television, une console de jeu (cool la partie de Rampage), voila pour le living room qui sera toute la nuit durant le theatre de toute une bande de jeunes. Il y avait une petite piece dans laquelle ont dormis les Ghost Mice dont la moquette avait ete detruite par le chien de la maison, un batard a demi pitbull tres gentil qui repondait au doux nom de Bruiser, et qui etait jonchee de capotes et de merde de chat.

 

Avec Fab, on a senti le traquenard, et n’ayant pas de matelas de camping, on s’est dit qu’une nuit de camion ne serait pas de trop. On est parti se coucher pourtant assz tard, apres avoir socialise avec nos hotes, laissant aux nico’s la moquette et le canape. Une nuit agreable pour ma part, terminee par un magnifique lever de soleil rose et l’arrivee precoce de toute notre troupe, visiblement mal reveillee. Je passerais les details car ils ne m’on ete que rapportes, mais la maison s’est transformee en saloon puis en baisodrome apres notre depart pour le van, le tout sans consideration, discretion ou gene vis a vis des gens qui avaient ete invites ici pour dormir, en l’occurence nous memes. Chris nous avait toutefois prevenus quand au logement : « ce soir, le promoteur ne pourra pas nous acceuillir, on dormira surement chez des kids, on verra bien! ».

 

Sinon, pour en revenir au concert, c’etait etonnant de constater a quel point le public est sage. Le plus genant, pour ma part, c’est qu’il est impossible de fixer des yeux des gens du public. Souvent avec NED on regarde les gens lorsque l’on joue et la, on a tous fait ce meme constat : des que l’on braque une personne du regard, celle ci detourne immediatement le regard, c’est dingue. Du coup, quand on observe le public, on a l’impression que personne ne vous regarde vraiment, meme si les gens ont tous la tete tournees dans notre direction et sont attentifs a notre musique. Ca enleve un certaine connivence, c’est dommage. Et dire que sitot le concert termine, il se ruent vers le merchandising et viennent nous feliciter chaudement…