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one last bit… maybe

It’s true that we haven’t posted so many photos of our US tour. We took a lot but it was somehow difficult to post them while we were away because in a 8 people travel party there’s allways a line at the computer and the internet connection is sometimes hectic. We will slowly put some more but this one is a good illustration of the athmosphere…

us

Retraite dorée sous les palmiers

Bon, bin si c’est tous les soirs comme ca, on va venir émigrer en Floride! Le Sluggo’s est de loin le meilleur endroit où l’on ait joué ici. Accueil irreprochable, que ca fait du bien de boire des bieres à un concert, qui plus ait sans avoir à les payer! Le lieu est tenu par des gens de This bike is a pike bomb, ce qui explique sans doute l’ouverture d’esprit et le savoir recevoir de l’endroit, tant ce groupe a écumé la scène, en Amérique ou en Europe. Le club va même s’agrandir car le magasin d’à côtéferme. Ainsi, il pourront faire de plus gros concerts et même investir dans une licence de vente de whisky pour rameuter plus de gens aux concertx et mieux payer les groupes. on a fini la soirée dans la maison de Terry, la bassiste de This bike, une baraque hallucinante en bois regorgeant de vieilleries, d’instruments, de chats, de vins. On a fini en regardant une comédie américaine sur le Nascar, et l’on a pu ainsi decouvrir Ricky Bobby, au risque de se coucher très tard et de payer cette nuit d’ivresse le lendemain…

Nous faisons désormais route vers Gainesville, qui d’après ce que j’en ai lu et entendu, me semble etre une ville bien punk. C’est aussi la ville dans laquelle habite Chris, et nous risquons encore d’etre bien recu….. A Gainesville, nous avons pu voir le veggie van de Matty D. Le pauvre a d’ailleurs perdu ses lunettes dans l’ocean, et il est plus myope qu’une taupe… Il a passe sa journee du lendemain a essayer de s’en refaire une paire, mais sans ordonnance, vous savez monsieur, c’est impossible… img_0238.jpg
Ce camion est un peu plus petit que celui dans lequel nous tournons mais il avait ete peint en vert fluo expres en notre honneur! Le réservoir est situé sous la banquette arrière, et une odeur de frites et de diesel (Spéciale dédicace aux huiles Meroll) stagne dans le camion. J’aurais bien voulu savoir ce que ca aurait donné si on avait tourné la dedans! On a ensuite joué dans le magasin de disques tenu entre autre par Chris et ses amis de Gainesville, le Wayward Concil, un record store nimg_0215.jpgon profit qui existe depuis 8 ans. On a d’ailleurs tous acheté le même t-shirt a l’effigie du magasin, plus besoin de nouveaux costumes de scéne. Le concert a commencé vers les 22h, nous, on a attaqué à minuit pile, enfin à une heure à laquelle on est habitué de jouer. On a commencé par le morceau du chat, que l’on a pu dédicacer à Mister Jefferson, le chat de Chris, une véritable légende locale ce matou. Notre show était toutefois assez chaotique, des problèmes de sono, une audience féminine a 70%, mais record de vente au merch, et on n’a plus de vynile à vendre.

Apres le concert, j’ai été harcelé de questions plutôt directes par trois personnes qui avaient aimé notre concert. C’etait étrange la facon dont ils sont venus vers moi alors que je lisais tranquille un fanzine apres le concert de Ghost Mice. »Quel est ton film americain préféré. » top chrono, surpris par une telle question je répond sans trop réfléchir « Bring Me the Head of Alfredo Garcia« , pourquoi je sais pas, il y a des dizaines de films americains que j’adore. Et ca enchaine, « ton film francais préféré? ». Oh merde.. trou de mémoire, moi les films francais, je me suis arrêté a De Funes. Je vais quand même pas leur sortir Le corniaud… Alors, j’hésite, je pense à Coup de Tête dont nous chantons souvent l’hymne à Trincamp dans le camion, puis je vois « Drole de Drame » dans ma tete. Mais ils connaissent pas Marcel Carne. Ensuite, ca devie politique : « Que penses-tu de Nicolas Sarkozy? » C’est pas la première fois qu’on me la pose cette question ici, alors je donne dans l’ironie en pretextant que c’etait l’homme qui manquait a la France et que comme lui, nous sommes venus aux Etats-Unis pour prendre des cours de liberalisme. Je leur explique, une fois que je vois leur visage palir, ou, au mieux, sourire jaune, que c’était une blague… S’en suit un petit quart d’heure politique ou l’on parle d’anarchisme et de libertarisme. Nouvelle questions directe : « 1968, bien ou mal? » waouh…. J’étais pas né, mais je sais hélas que les maoistes de l’epoque sont maintenant bien en place dans l’establishment et dans les mass media, alors que dire… super, vive la revolution? Derniere question, la plus intriguante : « Crois tu que les trainees que laissent les avions dans le ciel sont toxiques? » Tout ce que je sais, c’est que les rejets de kerosene aux abords de la stratosphere la rende de plus en plus permeables aux rayons UV et qu’un billet d’avion en charter coute aujourd’hui moins cher que le train.. Ils me disent merci et s’en vont. La, je prends le temps de raconter ca, parce que c’est pas la premiere fois que de gens viennent vers moi ainsi et me pose des questions de facon aussi abrupte, ca faisait un peu question pour un champion au pays du speed dating et ca m’a fait tout chose!

Quand a Ghost Mice, on avait du mal a les entendre car les premiers rangs chantaient toutes les paroles en meme temps, et souvent faux! Ils nous confiaient d’ailleurs que parfois il arretent leur chanson en plein milieu en lancant quelques vannes quand ca devient trop insupportable, bien que le pire soit les gens qui tapent des mains pas en rythme.

Je n’ai pas encore parlé du Gadabout Film Festival, qui conclue generalement les concerts. C’est une selection de courts-metrages independants ou amateurs, diffuses de facon itinerantes depuis maintenant 5 ans. Il y a des films d’animations, des detournement de publicites, des fausses emissions et des courts metrages, le tout etant generalement assez fun. L’idee de ce festival, gere par Eric Ayotte, qui ouvre aussi chaque concert avec sa guitare en solo, est de montrer une autre facette du DIY, qui n’a pas a concerner que la musique. Comme il dit souvent en presentation des films, la plupart d’entre nous ecoute de la musique independante et boycottent les groupes signes sur les majors, mais va au cinema voir des films de la toute puissante Hollywood. Ce festival est aussi la pour montrer que chacun peut faire son film, tout comme chacun peut monter son propre groupe ou faire son fanzine.Le site, ouvert a toutes les contributions:

http://www.gadaboutfilmfest.com

Nous revenons de Ichetucknee Springs, en ecoutant Poisonimg_0177.jpg a fond dans le camion, ou nous avons passe l’apres midi avant de descendre sur Tampa. C’etait tout simplement le paradis terrestre. Une descente de riviere en bouees geantes, au milieu de la jungle, entoures de tortues et de herons dans une eau limpide et fraiche couverte de lianes… Euh.. on est cense etre en tournee au fait?

Bon , et bien, la floride nous reussi plutot bien si ce n’est que nous avons une petite panne de camion. Un probleme de freins qui fait qu’on est coince a Gainesville, il y a pire comme endroit pour zoner. Tant pis, pas d’ocean aujourd’hui. En attendant que le camion soit repare, on est alle voir les alligators dans les marais avoisinants avec le veggie van. D’ailleurs, ici, les alligators sont la fierte locale. Les equipes universitaires de Gainesville se nomment d’ailleurs toutes Gators, et vous savez quoi? Le Gatorade est une boisson energisante cree a la base pour eux! Alors desormais, nous ajouterons fierement a notre programme de remise en forme une ration journaliere de cet exquis breuvage.

img_0228.jpgJeudi, on a joue a Tampa, la capitale mondiale des eclairs tant chaque soir le ciel se charge d’electrite. Le concert se passait dans une salle du skate park, et le public etait enorme, disons awesome, pour parler local. On a essaye de leur rendre la pareille, et visiblement la sauce a bien pris, si l’on s’en refere a l’applaudimetre et aux « Holy Shit » chantes en choeur a la fin de notre set. J’ai meme pu faire des halteres tout en jouant sur scene, ca les a beaucoup fait rire, et nous aussi.

Florida, nous voila!

Nous avons quitte la Louisiane sous un gros orage. Nous y aurons passé une belle soiree, une de plus en Amerique avec les Ghost Mice. Le concert avait lieu dans un art space situe au bord d’une ligne de chemin de fer chargee de convois industriels en transit. Il se nommait the green project, et un jardin bio poussait dans l’arriere cour. On etait lundi mais c’etait le concert le plus garni de la tournée avec celui de New York. L’audience etait aussi un peu plus agée et variee que lors de precedentes dates et aussi beaucoup moins frigide. Des les premieres notes les gens se sont mis a danser, ce qui libera une chaleur enorme dans la salle pourtant ventilée. Je crois qu’on n’a jamais autant sue que ce soir-la, avec le taux d’humidite ambiant, on ne regrette pas une minute de ne pas avoir emmenes nos combinaisons de scene.

Apres nous a joué Pumpkin, un groupe local mi punk-rock, mi comedia dell’arte, qui alternait les morceaux, les videos debiles et les farces. J’ai toujours pas compris, quand je me revois en nage, en perpetuelle quete d’eau pour me rafraichir le corps, comment un des membre de ce groupe pouvait arborer et supporter une tenue integrale de lion en peluche… Ghost Mice ont eux fait le choix judicieux de jouer a l’exterieur, entre le camion et la voie ferree devant une centaine de personnes. On a eu le plus gros cachet de la tournee, 400 dollars pour le « plateau », alors que d’ordinaire on tourne plus autour des 100 dollars. On a ensuite fait les touristes dans le french quarter, pu boire des bieres dehors et faire pipi dans le Mississipi en contemplant l’Ouest a l’horizon, ce far west que nous n’aurons pas l’occasion de traverser lors de cette tournee.

New Orleans a la reputation d’êre une ville dangereuse, malfamee et extremement vivante. Or depuis l’ouragan, la vie nocturne s’est quelque peu calmee. On aura certes vu le quartier rouge, ses prostituees, ses alcoolos, ses rabatteurs et ses groupes de rock qui jouent dans les pubs de Bourbon street devant trois pelos qui se foutent completement de ce qui se passe sur scene et qui preferent regarder les culs qui defilent dans la rue; mais on etait lundi, et tout etait relativement calme. En voyant tout ca, on se dit qu’on est bien dans le reseau dans lequel on tourne ici! Mais le plus impressionnant, a mon sens, c’etait de voir a quel point l’ouragan a laisse des plaies qui ne sont pas prete d’etre cicatrisee, et ce, deux ans apres son passage. Chaque maison devastee, dans laquelle des gens ont peris, porte une croix peinte sur la porte avec le nombre de personnes decedees a l’interieur, un peu a la maniere des maisons de pestiferes. Et il y en a beaucoup. Ensuite, des tas de gravas sont eparpilles dans toute la ville, la moitie des maisons portent des traces de destruction, et rares sont celles, en peripherie, qui ont ete entierement reconstruite. A l’inverse, on peut voir des McDonald’s et des supermarches flambant neufs au milieu de quartiers ravages. Nous partons donc de ce charmant endroit pour flirtter avec le soleil de Floride. Sommes-nous pret ? On n’a toujours pas nos six packs, à part celui qui traine dans le camion, et notre bronzage est plus camionneur qu’integral.

On est parti de Louisiane sous un orage tropical et sitot la Floride en ligne de mire, le soleil, comme par enchantement est reapparu. Direction la plage de Pensacola, sable blanc a perte de vue, eau a 25 degres, personne sur la plage, les cocotiers, la caricature. On a pu passer deux bonnes heures dans l’ocean vu que ce soir le concert commence tard. Arrivée ensuite au Sluggo’s, notre premier club a l’europeenne. Le gerant est un ami des Ghost Mice, il ressemble a James Coburn avec une belle moustache de cowboy et c’est le promoteur le plus hospitalier que l’on ait rencontre jusque-la. Repas gratos, bieres a volonte, on n’est plus habitue a ce qui est juste normal en Europe. Enfin, ca  fait tres plaisir. En plus il y a un baby foot dans l’arriere salle…